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ROZSDA, UN PEINTRE PHOTOGRAPHE

Musée Hongrois de la Photographie - Maison des Photographes Hongrois, Budapest - 2006

Dans les locaux prestigieux de la Maison des Photographes Hongrois, ancienne demeure de Mai Manó, photographe attitré de l’empereur François-Joseph, l’Association des Amis d’Endre Rozsda a organisé cette exposition en partenariat avec le Musée Hongrois de la Photographie, l’aide de l’Institut français de Budapest. Cette manifestation a été inaugurée par l’ambassadeur de France en Hongrie, Monsieur Philippe Zeller.

« Visionnaire, le peintre photographe œuvre sur émulsion

d’argent gélatinée. Pour établir une nouvelle réalité, fixer

le temps, atteindre l’autre côté du miroir. « Pour, dit-il,

faire vibrer la vie, de l’extérieur, de l’intérieur à travers le

sujet. » Elle est là dès les premiers clichés noir et blanc de

l’adolescent. Dans les événements de la vie quotidienne

ou les scènes de pauvres, de gitans ou du marché de

Mohács, sa ville natale.

A maturité ses photos foisonnent autant que ses tableaux.

Avec les mêmes constantes. Le dehors et le dedans mêlés,

qui rappellent sa problématique de l’interaction, dans les

vitrines de magasins parisiens où se confondent

mannequins, fenètres des immeubles d’en face,

lampadaires, passants et traîne des nuages.

Le reflet occupe une place majeurechez ce chasseur visuel. Dans ses voyages inspirés par Venise et Florence, dans ses balades à Paris où il a vécu un demi-siècle, dans les extérieurs-inteérieurs de son atelier du Bateau Lavoir où la vitre renvoie les fenêtres voisines, le jardin d’en bas à toute heure du jour et en toute saison, les outils de son travail, parfois sa propre silhouette. La nature, surtout dans le détail, traduit le frémissement fragile, l’éphémère. Toujours présents les jeux d’ombre et de lumière exposent le monde qui ne peut être appréhendé qu’intuitivement.

Pour les amis et les admirateurs de Rozsda, le plus attachant se dégage des autoportraits qui enregistrent les traces du temps. L’être s’y cache pour mieux se montrer. Se retourne pour nous regarder. Se fait Janus scrutant l’avenir par un visage, le passé par l’autre. » - Marie-Guy Baron, Le Figaro, 12 novembre 2004

Une monographie de 182 pages, 120 photos noir et couleurs a été publiée en français et hongrois avec un condensé en anglais. Károly Kincses, directeur du Musée Hongrois de la Photographie, est l’auteur du livre. L’ ouvrage fait partie de la collection « Histoire de la photographie hongroise ».

Atelier (1980)

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