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DOMINIQUE DESANTI : Le cosmos des corps éclatés

Vers la fin des années 50, dans un logis de banlieue, un peintre nous montrait ses toiles, avec la pleine conscience d’avoir créé une œuvre, et l’élégante dignité d’un émigré politique qui espère être compris…

 

Françoise Gilot, son amie, nous avait juste dit : « Vous verrez. »

À propos de cette œuvre, Jean Toussaint Desanti a résumé : « Cet éclatement du spectre solaire révèle l’explosion cosmique et l’écart des corps. »

Chaque jour j’aime à me perdre dans la toile qui me vient d’Endre Rozsda. Cosmos éclaté, en effet, mondes éclatants où l’imagination se ressource.

On peut, dans chacun de ces espaces de quelques centimètres, imaginer des villes, des figures, des îles tropicales. Entre ces mondes bigarrés cheminent des frontière ondoyantes et blanches. Elles furent, me dit-on, tracées en dernier. L’œil suit ces boucles de capture. Elles s’enlacent ou parfois se coupent en impasse.

L’orgueilleuse certitude d’Endre Rozsda d’avoir réussi ce qu’Éluard nommait « le dur désir de durer » s’accomplit.

Tout regard attentif reçoit, ineffaçable, les fruits de sa passion qui gravent la mémoire.

Rond (1971)

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