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ANTOLOGIA DEL SURREALISMO, Gabriele Mazzotta editore, 1972

 

Trois des dessins publiés ici remontent à la première année d’exil de Rozsda en France. Il a ensuite évolué lentement mais sûrement vers des œuvres moins figuratives. Ses tableaux sont constitués d’un entrelacement convulsif de minuscules formes multicolores qui rappellent vaguement certains Klee. « Ils ne sont pas moins figuratifs que les précédents » me dit l’artiste presque blessé par ma réflexion sans malice.

Mais l’artiste fut saisi par le doute puisque, en voyant l’évolution de son œuvre, il sentit le besoin de consulter Breton et de lui demander s’il pouvait encore être considéré comme un surréaliste. Le poète lui répondit : « Ce n’est pas si important que vos moyens d’expression aient changé. Ce qui compte c’est que vous vous sentiez toujours surréaliste ; si c’est le cas, ça veut dire que vous l’êtes. »

Mais pour être surréaliste ne faut-il pas déjà l’avoir été, c’est à dire avoir été découvert ou accepté par les surréalistes et — en dernière analyse — par Breton ? Pour avoir été surréaliste il fallait avoir adopté un minimum d’impératifs bien précis qui touchaient l’éthique et l’esthétique et en fin de compte le mode de vie de l’artiste.

Une chose est sûre, Endre Rozsda vise très haut. Il dit qu’il voudrait réinventer le premier geste, se perdre dans son œuvre et dans ses pinceaux, atteindre le but fixé par eux.

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