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Endre Rozsda : King of cards (1967)

Rozsda, exposé pour la première fois en France en 1957 par André Breton, était un artiste multiple, comme l'a affirmé Sarane Alexandrian. Il exerçait son métier de dessinateur d’une façon totalement indépendante de celui de peintre. Mais le plus étonnant dans le cas de Rozsda est que dans son œuvre graphique nous trouvons au moins dix personnalités différentes qui s'expriment parallèlement dans chaque période, à la limite de la schizophrénie. Et il était, pourrait-on dire, excellent dans chacune de ses différentes « modalités ».

 

En prélude de l’exposition monographique que la galerie Setze lui prépare en octobre prochain (pendant que des dessins de Rozsda seront exposés au Centre Pompidou) leurs jeunes animateurs ont voulu, à l'occasion du mois du dessin, présenter « les dix meilleurs dessins d’Endre Rozsda ». En tout cas, les 10 œuvres sur papier qui seront montrées dans l’exposition collective "MOIS DU DESSIN" 16 mars-7 avril 2024) nous permettront de mieux connaître10 facettes différentes d’Endre Rozsda.

 

Nous espérons vivement vous retrouver au vernissage qui se tiendra le vendredi 15 mars de 14h-22h à la Galerie Setze / Lepartking. 36 Rue Miguel Hidalgo, 75019 Paris. (M° Ligne 7 bis Danube ou Botzaris)




2023

Dans l’œuvre de Rozsda, la musique constitue un des sujets essentiels. A Budapest, de jeunes compositeurs ont créé des œuvres musicales à partir de tableaux de Rozsda qui ont été exposés au mois de mai par la galerie Várfok en partenariat avec la nouvelle Maison Hongroise de la Musique, pour célébrer les 110 ans de sa naissance. Des concerts ont été organisés, suivis de l’installation DOME LIVE où le tableau «Le château de Barbe Bleue», inspiré de l’Opéra de Béla Bartók, a été projeté dans l’espace de la «géode» avec un effet féérique. A cette occasion, les actes de la journée d'étude consacrée en 2018 à Rozsda ont été publiés en anglais dans «Mélusine Electronic Journal n°1».



Le 6 juin Françoise Gilot nous a quittés, à New York, à l’âge de 101 ans. Fidèle amie et protectrice d’Endre. En 1975, elle lui avait adressé cette dédicace : « ...A cause d’une amitié qui est plus qu’une amitié, plus qu’un amour... un mystère partagé depuis un certain jour de septembre 1939 jusqu’à... l’infini. » Elle était notre présidente d’honneur. Elle le reste dans nos cœurs.

 

À Paris, au mois d’octobre, la Galerie les Yeux Fertiles a présenté : « Endre Rozsda - 60 ans après à Saint-Germain-des-Prés » pour célébrer les 60 ans de la seconde et dernière exposition personnelle de Rozsda, organisée en 1963 à la galerie Fürstenberg par Simone Collinet, première femme de Breton. Un hommage lui a été rendu par une conférence de Monique Sebbag « Simone Kahn (Breton-Collinet) exposait Rozsda en 1963 »



2024

6 avril - 28 juillet 2024

Exposition «Európai Iskola» au Ferenczy Múzeumi Centrum

de Szentendre, ville d’art proche de Budapest. Európai Iskola (1945-1948) : mouvement d’art créé par Rozsda et ses amis à la fin de la guerre. Interdit par le stalinisme en 1948. Plusieurs toiles de Rozsda dans l’exposition.

  

4 septembre 2024 - 6 janvier 2025

Participation de Rozsda à « Surréalisme, l'exposition du centenaire » MNAM Centre Pompidou

 

Film de Pierre-André Boutang (Métropolis, Arte,1999) avec David Rosenberg et Annabelle Le Doeuff


Synopsis

Dans ce film, quelques mois avant sa mort à l'âge de 86 ans, Endre Rozsda raconte sa carrière d'artiste peintre, sa relation avec Bartók, avec Picasso et avec Françoise Gilot. Il décrit deux de ses tableaux :


Le Roi du vrai

C’est le premier tableau où je parle (avec) de formes inventées par moi et de sentiments absolument nouveaux, qui viennent couper le réel.

C’était le premier moment qui fait toute ma peinture.

Par exemple, ici, les rouges vifs, c’était la première fois dans ma peinture.

C’est quelque chose où cette tâche n’est pas une vache, ce sont mes sentiments.

Je deviens de plus en plus moi.


Symbole hermétique

C’est la croix chrétienne et les quatre fenêtres où on peut regarder de la fenêtre vers l’extérieur, et de l’extérieur on peut regarder à travers la fenêtre.

Quand je pense au monde d’avenir, il faut penser autrement que la vision de tous les jours. Voir le monde que je ne connais pas.

Il y a la mort qui est là-haut, qui couronne la vie et en même temps elle mange la chair.

Nous sommes là, dans la peinture, pour chercher quelque chose dont on sait qu’on n’a pas de réponse.



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